Sous la couette... avec Katia

Parce que c'est aujourd'hui que commencent les Trans (musicales, pas sexuelles...), j'avais bien envie de vous inciter à fréquenter ce magnifique endroit qu'est le Parc des Expos. Radio Katia vous avait déjà servi les Fugees : ils seront en concert ce soir. Radio Katia vous a fait découvrir Wax Tailor : on peut le voir sur scène samedi après-midi. Décidément, Radio Katia, c'est un peu la Madame Soleil des ondes. Sans le savoir, elle prévoit ce qui va être à la mode six mois plus tard (et ce qui va être diffusé six ans plus tard au Batchi). C'est un peu comme la musique qu'on passe dans certains endroits plus ou moins sympathiques. Que faisait donc Mr Scruff au Cellar la semaine dernière ? Et I:Cube à la Lupa ?

En fait, c'est très simple. Nous nous alimentons tous chez le même épicier, en l'occurence Stéphane Pompougnac. Pour les profanes, c'est un des papes de la musique lounge, ce que mon père appelle la "musique de supermarché". C'est quelque chose qu'on entend très peu sur la bande FM en France, excepté peut-être Radio Campus. Alors, sans vouloir faire concurrence au 88.4, Radio Katia vous propose une sélection musicale un peu particulière pour ce Noël 2005.

On retrouve Wax Tailor, avec cette fois-ci Ungoodly Fruit (extrait de son album Tales Of The Forgotten Melodies), ainsi que Gotan Project. Ces derniers ont pondu le superbe Chunga's Revenge, et ont collaboré avec Calexico (d'autres habitués de Radio Katia) pour une version de La Del Ruso.

Pour ce qui est des nouveautés, on passera les fêtes en écoutant Adore (I:Cube), Smooth, Yachts (A Man Called Adam Mix), Hi Fi Trumpet (Boyz From Brazil Mix), et puis surtout Amour, de Rouge Rouge. Ce morceau, je le dédicace à tous les choupinoux qui seront (encore) célibataires à Noël...

Rendez-vous très bientôt pour un nouvel article très méchant. Vous voulez ouvrir un bar gay à Rennes ? Katia et ses amies de SOS Connasses vous donneront quelques tuyaux pour bien réussir votre business.

Katia,
entre le Guide Micheline et le Gode & Michou

The deeper the better (Opération Sautez Willy)

Quand Yvetta de Ploudalmeza est invitée à une soirée hétéro dans le Nord-Finistère, que peuvent donc faire des connasses orphelines ? Un plan à sept avec un de ces (nombreux) couples qui s'emplilent dans la tour des Horizons ? Certainement pas : pour une connasse, la fidélité est une valeur importante... Une soirée Téléthon ? Bof, Katia a déjà subi un spectacle folklorique pour la bonne cause devant sa fenêtre, elle a ainsi fait don de son temps de cerveau disponible à la lutte contre les maladies génétiques (et souhaitons qu'un jour, on trouvera le gène de l'avarice). Un safari au Bon Accord ? Ah ben merde, la soirée où on pouvait gagner un week-end à Paris chez Michou, c'était jeudi...

Sur une proposition de Rita et Tatiana (et après la suggestion de Fabiano, un lecteur fidèle), voilà donc les rescapées du Monde de Katia parties vers le Sud. Devant le magasin Picard du Boulevard Robert Schuman, Katia dévoile un épisode hyper important de sa vie : c'est là qu'elle avait largué Loïc, un mec qui ne s'assumait pas du tout, un étudiant en psychologie qui justement manquait de psychologie. Rue Paul Bellamy, elles ralentissent à dix mètres d'un feu rouge pour admirer un bogosse qui garait son véhicule : ça a l'air d'être un passif à grosse queue. Naturellement, elles font confiance aux bonnes adresses inscrites dans le Je Pocket. Entre des cartes super chères et des restos qui ont fait faillite, il n'y a pas grand chose de baisable. Comme Lova Moor, Régine et Gloria Lasso (zut, elle est morte, celle-là), la liste aurait bien besoin d'un lifting !

Voulant une fois de plus éviter le Téléthon qui envahissait le Cours des Cinquante-Potages, les quatre connasses trouvent refuge rue Sainte-Croix, dans une crêperie très spéciale : la cantine du Curé. De dehors, elle fait hétéro. D'ailleurs, elle n'est dans aucun guide spécialisé. Mais quand on arrive dedans, c'est le paradis des pédés, on se croirait à la Brasserie Hoche. Le serveur est vraiment hyper méga mignon, on lui décernera facilement le Grand Prix du Serveur le Plus Mignon de l'Ouest. Il s'appelle Willy, et il a un super joli sourire. Il va de soi que la bande des quatre s'est bien faite remarquée, à un tel point que la serveuse leur a demandé : "Vous êtes gay, non ?". Tombée amoureuse en quelques secondes, Katia était tellement distraite qu'elle a encore gaffé : elle a du aller d'urgence aux toilettes à cause d'un liquide chaud qui s'était répandu sur sa cuisse. Finalement, des deux, c'était Willy le plus timide : il a commencé à rougir quand Katia lui a touché la main en prenant le terminal de paiement par carte bancaire. Les histoires d'amour, ça tient à des choses très matérielles, des fois !

La conclusion n'ayant pas pu se faire, direction Le Petit Marais pour voir le Gros Marcel. Souvenir, souvenir, c'est à une terrasse de la rue Kervégan que Katia avait appris que Steevy sortait du Loft... Ca aurait besoin d'un sacré relookage : s'il n'y avait pas l'éclairage spécial Moyen-Age et un écran géant montrant des hommes nus au fond du bar, on confondrait avec la cafet du Hall B de Villejean. N'exagérons pas, les mecs sont mignons et observateurs. On peut facilement y faire son marché pour le reste de la soirée. "Tiens, le mec là avec des chaussettes H&M, je me le tapperais bien".

Parce que oui, ça a continué... Les Very Importantes Pédales sont entrées gratuitement au Deep Club. Imaginez le Batchi. Ajoutez-lui 200 mètres carrés, un DJ, une backroom, et quelques banquettes, et vous obtenez un endroit très sympathique. La Sucette d'Or Rennaise y a son homologue, en la personne de Cédric. La technique de relations publiques de Tatie Rose a fonctionné à merveille : le charmant Laurent leur offre des verres, ce qui - précisons-le - ne leur est JAMAIS arrivé à Rennes ! A côté, la soeur jumelle de Yolande manipule avec précaution son sac à main : attention, Yolande, on voit que tu portes un soutien-gorge blanc ivoire ; pourquoi donc caches-tu tes magnifiques pectoraux ? Plus tard, Lars tente de caresser le paquet que Katia porte entre les jambes. C'est non, il n'a le droit que de toucher avec ses yeux. Mentionnons toutefois sa maîtrise pointue de l'art chorégraphique : on raconte, dans la backroom, que Mylène Farmer l'a embauché comme doublure pour son prochain spectacle. La backroom, justement. Ca pue le vieux sperme, dedans, mais de là où elle est, Katia voit ce qui rentre et ce qui sort. Lui, là, avec ses mèches rouges : c'est déjà la cinquième fois qu'il passe. C'est certainement la dame pipi de l'arrière-salle, qui vient avec son plumeau pour vider les poubelles... Quelques mains au cul plus tard, Jonathan propose un plan à trois. Oui, mais non. Bang Bang passe pour la première fois, Katia vide son deuxième verre gratuit, les 4 P rejoignent le parking "désinfecté" où la Katia Mobile était abandonnée, et passent pour une dernière fois devant le Baizodrome du Gros Porc (euh, après vérification, il s'agit de l'Hippodrome du Petit-Port).

Bilan des courses : on l'a bien senti, l'effet côte ouest !

Bonjour la solidarité !

C'est aujourd'hui la Saint-Sida, et pour ce jour si particulier, Katia ne pouvait pas rester muette. La dernière fois qu'elle en avait parlé, c'était en plein mois de juillet, et elle avait poussé un cri, comme Super Résistant sur le plateau des dossiers de l'écran : quand on baise et quand on suce, on met la capote. Ouais, même quand on suce. Ca fait peut-être bizarre au début, mais on s'y fait très vite, vous verrez. Et puis bon, on trouve maintenant des capotes très fines non lubrifiées, donc spéciales pipes. A l'époque, il n'y avait pas eu beaucoup de réactions...

Pour ce 1er décembre, on va un peu changer de message. Bien sûr, il faut toujours sortir couvert, ça va de soi. Mais ce que Katia voulait dire aujourd'hui, c'est qu'il faut être solidaire des séropos. Ok, c'est peut-être gnan-gnan comme discours, mais ne nous voilons pas la face. Le milieu gay a parfois tendance à marginaliser ceux qui le sont, et un mec qui annoncerait dès le départ sa séropositivité verrait immédiatement sa valeur diminuer sur le marché des plans cul et des princes charmants.

Katia se rappelle l'histoire avec Thorsten. Elle avait chatté avec lui, et était allée lui rendre visite dans sa petite ville à une demi-heure de Rennes. Dans son appart, elle a reconnu une boite de médicaments. Mais Thorsten n'avait rien dit. Et quand quelques jours plus tard, elle lui a demandé : "Pourquoi ne pas m'en avoir parlé, je suis open là dessus, tu sais", il a répondu "La dernière fois que je l'ai dit à un mec, il m'a lancé en pleine gueule que ça le ferait pas. J'avais peur que tu réagisses comme ça".

Tout cela montre la bêtise de certains. Bien sûr qu'on peut faire des galipettes avec un séropo, et bien s'amuser. Il suffit juste de mettre ce qu'il faut, à l'endroit où il faut. De la même façon qu'être séropo n'empêche pas d'avoir des sentiments et d'être un prince charmant super top génial ! Et même si ça fait un peu slogan marketing, on pourrait dire que contre le sida, il n'y a pas que la capote. Il y a la solidarité aussi...

Voilà, c'était la petite contribution du Monde de Katia à la Grande Cause Nationale 2005. Improvisée, et écrite juste avant de partir au travail. N'imaginez surtout pas que pour Katia, c'est sa BA du jour... Katia et le sida, c'est une très longue histoire, qu'elle vous racontera un autre jour, quand elle aura un peu plus de temps.

Votre Katia,
matinale et sentimentale

PS : le titre de cet article est une fois de plus un clin d'oeil au Père Noël est une ordure. Si si, réfléchissez bien, vous trouverez !