Je préfère le bruit de la mer...
Un mars, et ça repart ! On me l'a souvent demandé, depuis quelques mois : "Pourquoi t'écris plus ?". Il y avait plusieurs raisons. La première, c'est que j'ai beau être pédé, célibataire et sans enfant, mes journées ne font que 24 heures. Et je me suis toujours refusé à accorder au Monde de Katia la priorité numéro un. Je n'ai jamais voulu ressembler à ces personnes qui ont absolument besoin de se raccrocher à un truc pour exister socialement, ou à celles qui ne font qu'une seule chose de leur vie. Je ne voulais pas non plus devenir comme ces blogueurs prétentieux, qui bandent parce qu'ils ont 500 visites par jour, et s'estiment incontournables parce qu'ils ont "un poids médiatique, tu comprends...". Non, je ne comprends pas. S'il y a quelque chose de constant dans ce que j'ai écrit, c'est bien mon obsession pour la "no star attitude". Je préfère l'humilité, la modestie, à la célébrité, à une pseudo-gloire. Je n'ai pas envie de me surestimer pour avoir de la valeur. Je n'ai pas envie de m'auto-proclamer quelque chose. Je ne voulais pas provoquer des enflements de chevilles, ou des "attrapages de melon"...
Dans ces conditions, devenir un des blogs les plus lus, et les plus répercutés dans le pédémilieu de Rennes, ne me correspondait pas tout à fait. Quand j'étais un petit garçon, les services secrets me faisaient rêver, alors que ma soeur voulait être chanteuse. Elle, sur le devant de la scène, et moi, derrière, à l'ombre. Vingt ans plus tard, elle pourrait signer des bouquins, mais moi je préfèrerais être correcteur-relecteur.
Cela explique quelque part pourquoi je préfère rester anonyme. Même si je sais très bien que cela ne veut pas dire grand chose, puisque Rennes est un gros village, où tout se sait. N'empêche. Il y aura toujours des lecteurs, sur ce blog. Il y aura toujours des réactions positives, enthousiastes, intelligentes, joyeuses, rigolotes. Il y aura toujours, également, des lecteurs aigris, méchants, revanchards, rancuniers, jaloux. Il y aura toujours ces gens qui seront outrés dès qu'on abimera leur égo, et qui se rouleront par terre une demi-seconde après qu'on ait touché à ce qu'ils ont de plus cher et de plus futile : leur image.
Mais pourquoi recommencer ? Là, maintenant ? On va dire que j'ai été encouragé... Ce sont des collègues de boulot qui m'ont suggéré des angles d'attaques, des problématiques, des hypothèses, des "questions-problèmes". Ce sont des amis qui m'ont dit que c'était mieux avant. Ce sont des copines connasses qui m'ont fortement incité à préparer un article sur Ze Star Of Ze Year : BlueCosmic. Ce sont des pédérennais qui m'ont envoyé des mails, ou qui sont venus me voir avec des sourires jusqu'aux oreilles. Ce sont des lecteurs, des pédéblogueurs, qui m'ont adressé des messages, des petits clins d'oeil.
Je viens ici pour prouver à tout le monde que, si j'ai bel et bien eu la tentation d'Israël, je n'ai pas eu le courage de traverser la Méditéranée. D'autres connasses très très célèbres l'ont fait, cette année, mais moi je suis resté à Rennes. Certes, plus pour longtemps. Mais j'y suis encore, tel Michel Serrault dans le Viager... Je viens ici parce que j'ai encore des tas de choses à dire, à raconter, des tas de coups de coeur et de coups de gueule à partager.
A très bientôt, donc, pour Katia 2, le retour !